Culture et barbarie, conférences dans le cadre des Rendez-vous philosophiques d'Orléans-Tours 2017 / Loiret
Evènement passé.
Le samedi 25 mars 2017 à Orléans.
Fulcran TEISSERENC : Que faire des barbares ? Une lecture de Platon et d'Aristote
Les Barbares intéressent-ils les philosophes ? Dans les textes de Platon et d'Aristote, ils forment rarement un objet autonome de réflexion et c'est le plus souvent au détour d'une question anthropologique (la relation à l'autre), politique (la relation à l'ennemi) ou économique (la relation au serviteur) qu'ils sont mentionnés. Pour Platon, si la nature peut à la rigueur marquer de son sceau l'antagonisme qui oppose les entités politiques, elle ne peut fixer entre les cultures et les races des différences et des hiérarchies stables, l'esclavage restant une nécessité de fait. Pour Aristote en revanche, les Barbares sont bien par nature les meilleurs candidats à la servitude et l'hégémonie grecque est le pendant légitime de leur infériorité morale et politique
Isabel Dejardin : Le barbare, ou l'histoire d'une élaboration conceptuelle
Si la barbarie comme concept n'existe pas dans le paysage hellène antique, c'est néanmoins dans cet espace qu'émerge une représentation de l'altérité associée à l'adjectif « barbaros ». Le terme n'est pas exclusif, côtoie nombre de dénominations également employées pour rendre compte de l'étrangeté ; et cependant, c'est celui-ci que conservera la tradition, lorsqu'elle cherche à caractériser un acte dont le sens échappe et dont la violence fait sursauter la « civilisation ». Pour saisir ce qu'engage l'emploi de ce terme, il semble donc utile de retracer les conditions de son émergence dans le paysage originel de l'hellénisme antique, afin de saisir ce qu'il engage dans l'imaginaire collectif.
Médiathèque Gambetta
1, place Gambetta 45000 Orléans
Débute à 10H00